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Nathan pas demain

Spirit

23 Août 2013 , Rédigé par JP Publié dans #interrogations

  20 Août

La tristesse et l'angoisse se sont installées dans notre vie. Ce n'est plus comme une visite surprise, juste un passage, mais bien une composante de notre quotidien. Du matin au soir, du soir au matin, c'est là, omniprésent.

Il y a bien toujours ces vagues, ces flux et reflux, avec des moments plus durs que d'autres, il y a toujours cette charge émotionnelle qui s'accroît et qui peut éclater à tout moment, à toute occasion, que ce soit un dessin d'enfant, une chanson ou un souvenir.

Face à cette omniprésence, la raison, la réflexion ou toute attitude rationnelle vient se heurter et ne peut que s'user, s'émousser. C'est tellement dur à concevoir dans son entier, c'est tellement impossible qu'un tel drame nous soit arrivé, qu'une part de soi interpose entre la réalité et notre esprit une protection, un amortisseur composé d'irrationnel.

Je pense être plutôt quelqu'un de cartésien / rationnel, pas trop porté sur les cérémonies, et jusqu'à maintenant pas très sensible aux attraits des mondes spirituels. Mais là, devant la dureté de la situation, devant ce vide, que ce soit l'absence physique ou que ce soit que l'absence de sens à ce qui nous arrive, je ressens le besoin de quelque chose de plus et en tout cas j'accepte de l'envisager.

Y-a-t-il une chance qu'il soit "ailleurs"?

Y-a-t-il une chance qu'il puisse percevoir, ressentir ce que l'on ressent?

Y-a-t-il une chance pour que, non, ce n'est pas vraiment une fin?

Y-a-t-il une chance pour que l'on puisse, là où on est, l'aider ou le rassurer?

Y-a-t-il?

Le simple fait de se poser ces questions, provoque des torrents de réflexions, même des prières. Je m'invente des possibilités, je m'autorise des croyances, ce que je n'aurais jamais imaginé. Moi qui ne suis pas très cérémonial, je ressens l'envie depuis quelque temps de mettre en place des rituels. Pour le moment c'est encore flou, mais par exemple allumer une bougie, prendre l'habitude de lui parler à haute voix, de m'adresser à lui silencieusement. Je n'aime toujours pas le cimetière, mais c'est vrai que je perçois davantage maintenant ce que peut apporter de se recueillir devant la tombe.

Bien sûr, un certain nombre de ces cérémoniaux ou gestes rituels viennent de notre civilisation, au sens large et c'est bien vers le ciel qu'on se tourne pour parler à quelqu'un qui nous a quitté, et naturellement les mains se joignent en geste ancestral de prière quand on ferme les yeux pour penser fort à lui. La bougie, cette petite flamme vacillante à la fois fragile et ténue et pourtant attractive et porteuse d'espoir en fait partie aussi.

J'avais identifié que pour passer les caps d'angoisse il y avait crier, pleurer, parler et écrire.

Je pense que cet autre aspect des choses permet aussi d'apaiser et d'affronter la réalité; en ces moments pénibles, je ne vais me priver d'aucun moyens.

Je prends.

20 Août

La tristesse et l'angoisse se sont installées dans notre vie. Ce n'est plus comme une visite surprise, juste un passage, mais bien une composante de notre quotidien. Du matin au soir, du soir au matin, c'est là, omniprésent.

Il y a bien toujours ces vagues, ces flux et reflux, avec des moments plus durs que d'autres, il y a toujours cette charge émotionnelle qui s'accroît et qui peut éclater à tout moment, à toute occasion, que ce soit un dessin d'enfant, une chanson ou un souvenir.

Face à cette omniprésence, la raison, la réflexion ou toute attitude rationnelle vient se heurter et ne peut que s'user, s'émousser. C'est tellement dur à concevoir dans son entier, c'est tellement impossible qu'un tel drame nous soit arrivé, qu'une part de soi interpose entre la réalité et notre esprit une protection, un amortisseur composé d'irrationnel.

Je pense être plutôt quelqu'un de cartésien / rationnel, pas trop porté sur les cérémonies, et jusqu'à maintenant pas très sensible aux attraits des mondes spirituels. Mais là, devant la dureté de la situation, devant ce vide, que ce soit l'absence physique ou que ce soit que l'absence de sens à ce qui nous arrive, je ressens le besoin de quelque chose de plus et en tout cas j'accepte de l'envisager.

Y-a-t-il une chance qu'il soit "ailleurs"?

Y-a-t-il une chance qu'il puisse percevoir, ressentir ce que l'on ressent?

Y-a-t-il une chance pour que, non, ce n'est pas vraiment une fin?

Y-a-t-il une chance pour que l'on puisse, là où on est, l'aider ou le rassurer?

Y-a-t-il?

Le simple fait de se poser ces questions, provoque des torrents de réflexions, même des prières. Je m'invente des possibilités, je m'autorise des croyances que je n'aurais pas imaginé. Moi qui ne suis pas très cérémonial, je ressens l'envie depuis quelque temps de mettre en place des rituels. Pour le moment c'est encore flou, mais par exemple allumer une bougie, prendre l'habitude de lui parler à haute voix, de m'adresser à lui silencieusement. Je n'aime toujours pas le cimetière, mais c'est vrai que je perçois davantage maintenant ce que peut apporter de se recueillir devant la tombe.

Bien sûr, un certain nombre de ces cérémoniaux ou gestes rituels viennent de notre civilisation, au sens large et c'est bien vers le ciel qu'on se tourne pour parler à quelqu'un qui nous a quitté, et naturellement les mains se joignent en geste ancestral de prière quand on ferme les yeux pour penser fort à lui. La bougie, cette petite flamme vacillante à la fois fragile et ténue et pourtant attractive et porteuse d'espoir en fait partie aussi.

J'avais identifié que pour passer les caps d'angoisse il y avait crier, pleurer, parler et écrire.

Je pense que cet autre aspect des choses permet aussi d'apaiser et d'affronter la réalité; en ces moments pénibles, je ne vais me priver d'aucun moyens.

Je prends.

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